Lors d’une infection par les strongles pulmonaires, les poumons et les voies respiratoires profondes sont infectés par le strongle pulmonaire du cheval, Dictyocaulus arnfieldi. Chez les chevaux, l’infection s’accompagne souvent d’une toux persistante. Le diagnostic passe souvent inaperçu. Les ânes présentent rarement des signes cliniques d’une infection pulmonaire, mais constituent souvent la source d’une contamination des pâturages pour les chevaux. Les chevaux qui pâturent avec des ânes, ou sur des prairies ayant accueilli des ânes, ont un risque accru d’infection par les strongles pulmonaires.
Les vers adultes femelles pondent des œufs dans les poumons de l’âne. Ces œufs donnent naissance à des larves qui sont remontées par la toux, avalées puis excrétées dans les crottins au pâturage. Après quelques jours, les larves deviennent infectieuses pour l’hôte. Elles meurent en cas de sécheresse et/ou de froid. Plus un cheval ingère de larves, plus il développera de symptômes. Une fois infecté, un cheval développe rapidement une immunité contre les infections suivantes. Cependant, les chevaux peuvent être porteurs latents et excréter en permanence de très petites quantités de larves dans leurs crottins. Chez les chevaux qui ne sont pas exposés à l’infection pendant plus d’un an, l’immunité disparaît et ils redeviennent pleinement sensibles à l’infection.
Les symptômes cliniques d’une infection par les strongles pulmonaires peuvent varier. Les signes légers incluent une toux fréquente et une respiration accélérée. Un symptôme grave est l’asphyxie due à une accumulation de larves et de mucus dans les voies respiratoires.
Le diagnostic peut être établi sur la base des symptômes cliniques, de l’historique du pâturage et de la présence de larves dans les crottins. Malheureusement, chez les chevaux, les larves ne sont pas toujours visibles dans les selles. Chez les ânes, en cas d’infection, des larves sont presque toujours retrouvées. Les crottins sont analysés selon la méthode de Baermann, qui permet d’isoler les larves à partir de l’échantillon.
Le traitement des strongles pulmonaires n’est pas très difficile. Les produits à base d’ivermectine ou de moxidectine sont tous deux efficaces. Il est important de mettre les animaux à l’écurie pour éviter toute nouvelle contamination. En cas de toux importante, de fièvre ou de difficultés respiratoires, il est essentiel de consulter le vétérinaire. Chez les chevaux, les infections peuvent généralement être évitées en ne les faisant pas pâturer avec des ânes.
Si le test de dépistage des strongles pulmonaires révèle une infection chez votre cheval, nous vous fournirons un conseil de traitement personnalisé. Ainsi, la santé de votre cheval passe avant tout et vous évitez un traitement inutile. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ; nous sommes à votre disposition !